Comment aborder au mieux une reconversion professionnelle ?

reconversion professionnelle d'une femme

« Au revoir, au revoir, Président… » Qui n’a jamais rêvé de se planter devant son boss et d’entonner cette chansonnette qui a fait le succès d’une publicité pour le Loto en 2002 ? Mais voilà, une reconversion professionnelle n’est pas aussi simple que le remplissage d’une grille où il faut cocher des numéros.

Pourtant, elle attire de plus en plus de personnes. Comment s’y prendre pour mener à bien son projet ? Quels métiers cibler ? L’entrepreneuriat constitue-t-il une alternative viable ?

Si vous avez une irrépressible envie de claquer la porte de votre entreprise pour ne plus y mettre un orteil ou si simplement, l’idée vous titille d’explorer d’autres horizons professionnels, il est peut-être temps de lire ce qui suit.

La reconversion professionnelle passée au crible

Le Covid ne s’est pas contenté de nous clouer au lit ou de nous rendre aussi pestiférés qu’un pauvre pangolin. Il a aussi eu un effet secondaire imprévisible : une épidémie de « Démissionne-Vite ». Aux Etats-Unis, elle a provoqué un véritable tsunami. Le Big Quit ou Grande Démission s’est traduit par le départ de 48 millions de salariés en 2021, selon une enquête de Willis Towers Watson. En 2022, il a déjà occasionné plus de 4 millions de démissions par mois.

L’épidémie de « Démissionne-Vite » n’a pas épargné la France. Le nombre de prétendants à la reconversion professionnelle a explosé. Le troisième trimestre 2021 a enregistré 445 000 démissions, soit une hausse d’environ 14 % par rapport à 2019. Ce qui n’est pas étonnant puisque 47 % des actifs étaient déjà en phase de reconversion début 2021 ou se tâtaient encore un peu avant de sauter le pas, selon une étude de l’association Centre Inffo.

Changer de métier, c’est possible !

Mais alors, comment expliquer ce sursaut de la part des travailleurs de la planète tout entière ? C’est bien simple : confinés entre quatre murs et libérés du rythme sempiternel du métro-boulot-dodo, les salariés ont eu le temps de ruminer à loisir, 24h/24, et de se poser des questions existentielles inédites. Suis-je heureux ? La vie vaut-elle la peine d’être vécue entre un pass Navigo et une badgeuse d’entreprise ? Mon travail me permet-il de faire rayonner ma personnalité profonde ?

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Bon, trêve de questionnements philosophiques à la Gandhi et revenons à des considérations plus terre à terre. Selon une enquête Visiplus Academy effectuée en 2021, 23 % des salariés choisissent de se barrer de leur boulot parce qu’ils sont au bord du burnout, tandis que 36 % ne peuvent plus supporter le stress engendré par leur travail. Enfin, et c’est colossal, 44 % jettent l’éponge parce que leur job manque de sens à leurs yeux et qu’ils s’ennuient comme des rats morts. Résultat : aujourd’hui, les employeurs ont pris un sérieux revers, pour ne pas dire une belle baffe dans la tronche, et les voilà désormais en pleine débâcle alors que leurs salariés se sont fait la malle.

Reconversion : la ruée vers l’entrepreneuriat

Certains se mettent à l’affût des offres d’emploi et de la petite pépite qui les fera enfin frétiller d’envie. D’autres au contraire, et ils sont nombreux, s’orientent plutôt vers la création d’entreprise. Une option fort séduisante pour une reconversion, même si elle ne garantit pas de rouler sur l’or.

Infographie : Le « salaire » moyen d’un microentrepreneur. Source : INSEE

Les raisons qui motivent le choix de devenir indépendant sont diverses et variées.

Voici un petit palmarès des motivations les plus fréquentes

Je vais me la couler douce et travailler quand ça me chante

Mauvaise pioche ! Une entreprise exige un investissement et un travail à plein temps, parfois même le week-end quand on débute.

Je veux vivre de ma passion et concilier mon travail avec mes valeurs personnelles

Cette motivation est louable et constitue souvent un critère de réussite. Selon l’association Centre Inffo, 86 % des personnes en reconversion professionnelle sont dans cette dynamique.

Je vais gagner un max de blé

Le temps vous le dira, mais pour lors, il faut trouver des prospects et faire connaître votre boîte, ce qui peut prendre des années. Le BGE estime que la majorité des microentrepreneurs ont des revenus faibles.

Je vais profiter d’une grande liberté dans mon travail

C’est vrai, l’auto-entrepreneuriat a cela d’avantageux que vous pouvez travailler où et quand vous voulez, n’avez plus à supporter des collègues lourdingues, ni de boss envahissant. Tout devient si simple…

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Bref, l’entrepreneuriat peut être une opportunité à saisir pour se reconvertir à condition d’aborder ce changement de cap avec sérieux et recul. Il ne s’agit pas de jouer à la roulette russe en se disant « ça passe ou ça casse ».

Profitez au contraire des aides mises en place par le Gouvernement pour mettre toutes les chances de votre côté. Le TRANSCO (Transitions Collectives) aide les salariés dont le poste a été fragilisé par la crise du Covid à effectuer leur reconversion grâce au financement de formations. Le réseau BGE est aussi un bon tremplin pour ceux qui veulent se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat. Ainsi que le CPF. Il propose notamment un accompagnement à la création d’entreprise.

quitter son emploi et faire une reconversion professionnelle
Quitter son emploi et faire une reconversion professionnelle

Se reconvertir, oui, mais pour quelle activité ?

Et voilà une nouvelle question existentielle qui vient compliquer les choses ! En tout cas, si vous êtes en pleine cogitation, sachez que les secteurs du web et du numérique recrutent plein pot. Le BMO 2022 classe d’ailleurs les métiers de l’informatique dans le top 10 des emplois les plus recherchés par les employeurs. Voici donc quelques pistes pour trouver votre voie.

Les optimiseurs de sites web

Si vous êtes un fana des sites web bien conçus qui attirent les internautes comme des mouches, ces métiers sont faits pour vous. Du traffic manager garant de la visibilité d’un site et d’un max de clics à l’intégrateur web qui pomponne chaque site internet pour en faire un petit bijou esthétique, le travail ne manque pas.

Les protecteurs de données

Les DPO (Data Protection Officer) et les experts en cybersécurité sont les super-héros du web. Sauvegarde des codes cryptés, actions contre les intrusions, ces spécialistes assurent la sécurité des données à tous les niveaux du web, depuis les entreprises jusqu’aux banques et institutions  gouvernementales.

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Les gestionnaires de communautés

Si vous êtes adepte des cancans et des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, pourquoi ne pas devenir community manager ? Que ce soit pour une association ou une entreprise, vous serez aux manettes de toutes leurs publications sur Facebook, Twitter ou YouTube.

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