Le PEA est une formule qui, depuis les années 90, permet aux particuliers d’investir en Bourse sur des entreprises françaises ou européennes en toute simplicité. Si aujourd’hui les solutions pour investir en Bourse, ou dans les crypto-actifs, se sont généralisées, le PEA reste une valeur sûre et fiscalement intéressante. Mais ça, c’est l’image globale que l’on a du sujet, intéressons-nous aussi aux risques et avertissements nécessaires avant d’investir dans un PEA.
Les risques liés aux produits boursiers
De façon générale, on ne peut pas présenter un produit boursier, pas même le PEA (Plan d’Epargne en Actions) comme une solution sûre. Il y a toujours des risques liés au principe même d’investissement.
La volatilité naturelle des actifs
Une action change de prix tout au long de sa cotation. À chaque instant sa valeur varie. Sur le temps court, cette variation est infime mais sur le temps long cette variation joue aussi. Et ces variations sont liées à de très nombreux facteurs, qu’il est impossible de tout anticiper. Ainsi, votre capital peut augmenter, baisser, que l’on regarde dans l’intervalle d’une journée (à ne pas faire) ou que l’on regarde sur le long terme. C’est la volatilité.
La perte de capital
La volatilité est une chose, la perte de tout votre capital en est une autre. Bon, il y a peu de chances que vous perdiez tout votre capital placé dans un PEA sans avoir le temps de faire des arbitrages pour déplacer d’une PME à l’autre votre placement. Et pourtant, il faut conserver dans la tête l’idée que c’est une situation à envisager, ne serait-ce que pour être prêt à toutes les éventualités.
Placer, perdre, gagner, tout est question d’équilibre
Votre PEA est un placement fait pour gagner de l’argent. Il représente donc un risque. C’est pourquoi, sur tous les produits boursiers à risques, y compris sur les crypto-monnaies, il y a une règle d’or : n’investir que l’argent que l’on peut se permettre de perdre. Sans quoi, si vous avez besoin de récupérer les euros placés, vous allez perdre l’opportunité de vous enrichir, et surtout les avantages fiscaux liés aux placements en PEA vous seront refusés, et vous y serez bien perdants.
Les contraintes liés aux PEA, assimiler les problèmes pour les transformer en force
Sans qu’il soit question spécifiquement de risques, il y a des contraintes qui sont liées au PEA et qu’il faut absolument connaître pour un investissement dans les règles.
Un PEA est soumis à une contrainte de durée
Le PEA est intéressant à condition que vous puissiez le conserver dans le temps car sa fiscalité est évolutive et c’est ce qui fait sa force. Mais puisque l’on vous offre un intérêt fiscal évident, il faut bien qu’il y ait une contrepartie, celle d’un placement sur des titres en Bourse sur le moyen ou long terme. Ainsi, si vous retirez votre investissements des sociétés éligibles au PEA que vous avez sélectionné avant 5 ans, cela signifie que vous paierez les prélèvements sociaux (17,2 %), ainsi qu’un Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU ou Flat Tax), d’un montant de 12,8 % des gains réalisés.
Au-delà de 5 ans, vous aurez toujours les prélèvements sociaux à régler mais vous n’aurez pas la Flat Tax supplémentaire à régler sur vos plus values. Il est donc primordial, pour optimiser ses gains et éviter l’impôt, de jouer le jeu d’une vision à long terme.
Le champs des possibles avec un PEA
L’une des particularités du PEA est qu’il a été pensé pour permettre de mettre en avant les entreprises françaises et européennes. Ainsi, votre PEA ne devra donc comporter que des entreprises venues de France ou d’Europe. Cela laisse un marché très large dans lequel faire son choix bien que toutes les entreprises ne puissent pas faire partie d’un PEA. Il faut savoir que ces dernières doivent avoir été qualifiées d’Éligibilité au PEA pour que vous puissiez investir dedans.
S’il est bon de savoir que le marché se limite à la France et à l’Europe, c’est parce que des choix contraires entraînent la clôture de votre PEA. De plus, on peut voir cela comme une limitation du champ des possibles concernant vos investissements, même si le marché ciblé est large.
Comment ouvrir un PEA qui vous corresponde ?
L’idée n’est pas de vous donner une marche à suivre mais de vous donner des pistes de réflexion sur la façon de constituer votre portefeuille.
Dans quel établissement ouvrir un PEA ?
À peu près tous les établissements de type banque proposent une ouverture de PEA très simplement, à partir d’un rendez-vous avec votre conseiller bancaire. Chaque établissement bancaire a sa propre approche sur le sujet et les résultats à attendre de la part du client particulier ne sont pas les mêmes. De façon évidente, il y a deux catégories pour choisir son PEA : les banques traditionnelles (type Crédit Agricole, BNP et autres). Il faut éviter ces solutions qui ont des frais de fonctionnement plus élevés que les autres. La deuxième catégorie, ce sont les banques en ligne. Elles permettent l’ouverture d’un PEA simplement par l’envoi dématérialisé des justificatifs demandés. Et les frais, comme les frais de fonctionnement, sont bien plus intéressants.
Quand ouvrir le PEA ?
Un PEA peut s’ouvrir avec quelques dizaines d’euros. Ouvrez-le rapidement, même si la somme placée au début est minime, peu importe. De cette façon, vous passerez la barre des 5 ans pour une fiscalité intéressante bien avant de vous en rendre compte.
Le PEA en gestion pilotée ?
Pour optimiser vos rendements et ne pas vous ajouter une charge, la gestion de votre PEA peut être entièrement pilotée à partir d’objectifs que vous définissez avec votre conseiller ou courtier. Quelques sociétés en ligne se sont spécialisées dans ce domaine avec succès. Le pilotage peut être une solution qui atténue les risques du PEA.
