Le métier de conseiller financier est assez particulier. Il implique la gestion de fortunes (plus ou moins importantes) personnelles et professionnelles. Il y a donc de grandes responsabilités qu’il faut savoir gérer. Bien entendu, il y a pour cela la nécessité d’une formation et d’une expérience. De plus, la profession elle-même est assez encadrée dans ses pratiques. Mais cela n’empêche pas de devoir choisir un statut de conseiller financier pour commencer son activité sereinement. On vous explique comment choisir.
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ToggleConseiller financier, un métier à bien cerner
Avant même de vous lancer en tant que consultant, entreprise, société, auto-entrepreneur ou quel que soit le statut, il faut comprendre ce qu’est le conseiller financier, ou conseiller en investissement financier. Avant de vous lancer dans la folle aventure de la création d’entreprise, vous devez bien comprendre les tenants et les aboutissants de ce métier.
Son rôle est de conseiller son client tout en restant indépendant de façon à lui permettre de gérer selon ses intérêts et son patrimoine. Par patrimoine, on entend son ou ses comptes bancaires, ses actions, obligations et autres titres boursiers, ses assurances et, en résumé, tout ce qui a de la valeur. Le conseiller doit pouvoir préciser les risques et les inconvénients de chaque proposition, chaque solution financière qu’il propose dans la gestion d’un patrimoine qui n’est pas le sien.
Le conseiller en investissement financier est donc un spécialiste du marché et des produits financiers. Un audit approfondi du patrimoine, des attentes et des différentes impositions permet de définir un plan qui sera tant une approche immédiate qu’une vision à long terme.
Être conseiller financier, c’est jouer un rôle primordial dans la protection et la valorisation d’un patrimoine. Choisir un statut de conseiller financier est donc indispensable si l’on veut pouvoir travailler correctement, en fonction de ses capacités et objectifs professionnels.
Conseiller financier indépendant, quel statut choisir ?
Plusieurs statuts sont possibles pour le conseiller financier, chacun ayant sa part d’avantages et de contraintes.
L’auto-entreprise, un régime classique pour démarrer
Le premier réflexe qui vient à l’esprit en tant qu’indépendant, c’est d’adopter le régime d’auto-entrepreneur ou de micro-entrepreneur. C’est un statut séduisant par la simplicité de sa mise en place (tout se fait en ligne). Le conseiller financier est un habitué des démarches administratives, bancaires et autres, mais il est toujours appréciable de ne pas avoir à s’en charger pour soi-même.
Dans ce statut, on aime aussi le fonctionnement qui est lui aussi simplifié puisqu’il faut simplement déclarer ses recettes pour payer ses cotisations. Cela simplifie grandement les formalités, et cette simplification n’est pas retrouvée dans les autres statuts.
Mais quels sont les avantages et les inconvénients d’être auto-entrepreneur ? Tout d’abord, la facilité de gestion est un véritable atout. Travailler en tant qu’indépendant, c’est devoir être touche-à-tout. Il faut travailler à la fois son administratif, sa clientèle, son relationnel, sa publicité. En somme, plus on peut alléger les tâches, plus cela laisse du temps pour le cœur de métier.
Il faut cependant voir ce statut de micro-entreprise comme un statut qui est temporaire. Tout d’abord, au-delà d’un certain chiffre d’affaires, vous passerez automatiquement en entreprise. Mais surtout, l’absence de risque dans cette solution permet de se lancer sans craintes dans cette activité. Il sera toujours temps de changer de branche si besoin. C’est intéressant si on est en reconversion professionnelle par exemple.
Il faut aussi prendre en considération que le statut d’indépendant en auto entrepreneur ne sera peut-être pas pris au sérieux par vos clients. Même si vous avez l’un des cursus qui permet de se lancer dans cette branche (banque, assurance, finance, relation client ou école de commerce) cela ne sera peut-être pas suffisant pour donner confiance en vos capacités. Un cabinet professionnel, au contraire, montrera une certaine capacité à être installé, reconnu et cela attirera d’autant plus facilement les projets intéressants. À terme, l’indépendant, même si c’est un véritable emploi, devra se cantonner à de petits projets, ou des projets de moyenne envergure.
Le statut d’entrepreneur individuel
Le statut d’entrepreneur individuel se rapproche de l’auto-entrepreneur. La différence principale réside dans l’obligation de tenir une comptabilité. Cette tâche n’atteint toutefois pas le niveau de complexité requis pour une société, mais elle se place à un niveau intermédiaire.
Pour ce statut, la création est toujours très simple et très peu coûteuse. Elle est sans limites de chiffre d’affaires ou de recettes avec la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés en devenant Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée (EIRL).
Consultant indépendant en société
Le conseiller financier peut avoir le statut de consultant indépendant en société, même s’il est seul à constituer cette société. Deux formes juridiques sont possibles dans ce cas.
Il y a tout d’abord la SASU, pour Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle, et ensuite l’EURL, pour Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée.
La création des statuts de EURL ou de SASU est plus compliquée et plus coûteuse pour les entreprises. Néanmoins, il permet de monter une structure indépendante des entrepreneurs eux-mêmes, ce qui limite leurs responsabilités au montant de leurs apports.
Ce statut permet d’acquérir plus de liberté dans la façon de travailler et des gains. Surtout, il assure une vraie crédibilité auprès de ses partenaires et clients. C’est un élément essentiel pour continuer de se développer.
Cette crédibilité de l’entreprise ou de la société vous impose donc des formalités administratives ou juridiques plus lourdes. Elles sont le prix à payer pour se développer, et voir votre revenu augmenter en conséquence aussi.
Bien choisir votre statut de conseiller financier si vous travaillez à plusieurs
Les cas vus jusqu’à maintenant permettent de travailler seul, au sein d’une micro-entreprise ou d’une société. Mais il est possible de monter aussi un cabinet de conseil dans lequel le conseiller financier aura un statut lié à sa place dans cette entreprise.
Travailleur non dirigeant sera le statut de celui qui est dirigeant. S’il n’est pas majoritaire, il sera simple salarié.
La création d’un cabinet sous la forme d’une SARL ou d’une SASU est plus complexe et plus coûteuse. Il n’est plus question de remplir simplement un formulaire sur Internet. Au contraire, il faut se lancer dans un véritable travail de création d’entreprise. Il ne s’agit pas de faire le processus à moitié ou de façon erronée. Sinon, vous vous retrouverez plus tard face à des problèmes à résoudre. Se faire accompagner par une entreprise de services spécialisée dans la création d’entreprise et qui gère pour vous toute la dimension administrative et juridique vous permet de démarrer votre activité dans les meilleures conditions.