S’engager pour la santé respiratoire de vos employés, c’est s’engager pour l’avenir de votre entreprise. Comme le souligne le Dr Jacques Durand, expert en santé au travail, dans une conférence à Paris en 2023 : « la santé respiratoire est un impératif industriel non négociable, impactant directement la productivité et la qualité de vie au travail ». Un défi, certes, mais une nécessité.
Comment rendre la protection respiratoire en milieu industriel plus efficace et confortable ?
Une étude du CNAM de 2022 souligne qu’environ 15% des salariés industriels en France sont exposés à des risques respiratoires sur leur lieu de travail, comme des particules, des gaz toxiques et des vapeurs chimiques. Il est essentiel de prendre ces menaces au sérieux, car elles peuvent causer des maladies respiratoires graves, comme l’asthme ou le cancer du poumon.
Les secteurs tels que la métallurgie, l’industrie chimique ou celle du bois sont particulièrement concernés. Les poussières métalliques, par exemple, sont couramment rencontrées dans les ateliers de soudage et leur inhalation prolongée peut entraîner de graves conséquences pour la santé respiratoire. La majorité des incidents se produit durant les heures de travail, mais il est également important de noter que ces risques peuvent persister bien après la fin de la journée de travail.
Le coût pour l’entreprise peut être important en termes de soins médicaux, mais aussi de jours de travail perdus, de réduction de la productivité et d’éventuelles indemnisations.
Les masques ventilés
Abisco, un des leader Français dans le secteur des EPI, et notamment des masques ventilés, met en évidence le principe de fonctionnement de ces équipements. Contrairement à un masque classique qui s’appuie sur l’inspiration du porteur pour filtrer l’air, le masque ventilé est équipé d’un système de ventilation motorisé.
Le fonctionnement est simple et efficace : Le moteur alimente en continu l’intérieur du masque en air purifié, ce qui garantit une respiration plus aisée et un meilleur confort pour l’utilisateur, principalement en réduisant la condensation et l’accumulation de chaleur à l’intérieur du masque.
Une étude menée en 2020 par l’Université de Paris a révélé que l’usage de masques ventilés réduit significativement la résistance respiratoire par rapport aux masques filtrants classiques. L’apport d’air continu permet aux travailleurs de respirer plus facilement, réduisant ainsi la fatigue respiratoire et augmentant le confort pendant une longue période de port.
De plus, le système de ventilation motorisé filtre les particules fines beaucoup plus efficacement et assure donc une protection optimale tout en garantissant une respiration aisée.
Des industriels, notamment dans le secteur de la métallurgie et de la chimie, en font usage à grande échelle. En Allemagne par exemple, la société BASF a intégré ces masques dans ses chaînes de production où les travailleurs sont exposés à des produits chimiques volatils. En matière de coût, il faut compter environ 1 500 euros ht pour un masque ventilé complet de marque CleanSpace, le leader mondial. Cet investissement est conséquent, mais justifié par une protection respiratoire accrue.
Sécurité et conformité
Les normes de conformité
Les masques ventilés doivent être conformes à la norme EN 12941 qui stipule les exigences relatives aux appareils de protection respiratoire à ventilation assistée avec un casque ou une cagoule.
Aux États-Unis, l’OSHA (Occupational Safety and Health Administration) et le NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health) émettent également des normes et des régulations sur l’utilisation de ces masques dans le milieu professionnel.
Enfin, une attention particulière doit être portée à la formation des utilisateurs. Le port d’un masque ventilé nécessite une certaine connaissance des procédures d’utilisation, de maintenance et d’entretien.
Les procédures de maintenance
Les masques ventilés, bien que très efficaces, nécessitent une maintenance régulière pour rester fonctionnels et sécuritaires : Le masque lui-même ne doit pas présenter de signes d’usure ou de dommages qui pourraient compromettre son efficacité, les filtres doivent être remplacés en fonction de l’exposition aux contaminants et des directives du fabricant, les batteries et le moteur du ventilateur doivent être régulièrement vérifiées et remplacés si nécessaire.
Former les utilisateurs
Le personnel doit être formé pour comprendre comment utiliser correctement le masque, quand et comment remplacer les filtres, comment détecter et signaler un problème. Les formations peuvent être dispensées par les fabricants ou des formateurs en santé et sécurité au travail.
