Selon l’ADEME, un vol long-courrier émet 1,5 à 3 tonnes de CO2 par passager. L’aviation serait donc responsable de 2,9 % des émissions de CO2 dans le monde. Dans le contexte actuel de décarbonation, ce secteur est prioritaire pour une réduction significative de son impact environnemental. Quelles sont les solutions proposées et quelle est leur efficacité ? Décryptage.
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ToggleUne réduction des vols et une optimisation des trajets pour décarboner
Alors que le greenwashing pratiqué par certaines compagnies aériennes est dénoncé par des entités telles que UFC-Que Choisir, de nombreux acteurs proposent des solutions fondamentales. En effet, depuis l’explosion des vols commerciaux et avec l’arrivée des compagnies low-cost, l’avion est devenu un moyen de transport démocratisé. Beaucoup de voyageurs choisissent ce moyen de transport alors que le trajet pourrait être réalisé, par exemple, en train.
Pour de nombreux d’observateurs, la solution la plus viable est de limiter les voyages en avion. Cela pourrait passer par la promotion de transports plus verts ou par l’augmentation des prix du billet. D’autres proposent de bannir les vols à vide qui étaient particulièrement populaires au moment et après la pandémie de COVID-19.
Certains experts suggèrent que les compagnies aériennes optent pour des itinéraires plus efficaces afin de réduire la consommation de kérosène.. Pour l’instant, l’optimisation des trajets reste encore difficile sachant que de nombreuses perturbations de vol peuvent survenir : retard, grève, annulation. Si vous avez été affecté par de telles perturbations, vous pouvez consulter vos droits sur Flightright.fr. Si les conditions sont réunies, le Règlement européen permet de demander une indemnisation aux compagnies aériennes responsables.
Carburants d’aviation durables : réduire l’impact environnemental
Pour réduire l’impact de l’aviation sur l’environnement, de nouveaux carburants ont été conçus. En effet, le kérosène est le principal responsable des émissions de CO2 lors des trajets en avion. De nombreux chercheurs développent actuellement des carburants d’aviation durables (CAD) ou Sustainable Aviation Fuel (SAF). De nombreuses compagnies aériennes choisissent de mélanger ces carburants bas-carbone avec du kérosène, afin de limiter leurs émissions de CO2.
Les biocarburants de deuxième génération permettent une réduction des émissions jusqu’à 65 % par rapport au kérosène. Il s’agit d’un carburant issu de la biomasse (algues, huiles usagées, résidus de bois). Le coût de ces alternatives plus vertes reste toutefois élevé. Pour 1 tonne de kérosène, vous devez débourser 800 euros, tandis que pour une tonne de biocarburant, il faut débourser entre 3500 et 5000 euros. C’est pourquoi l’adoption de ce type de carburant reste encore marginale.
Les avions verts pour un faible impact environnemental
Comme chez les constructeurs automobiles, les fabricants d’avions travaillent sur des technologies aérodynamiques et des moteurs plus économes pour réduire l’impact de leur avion sur l’environnement. Les fabricants commencent également à créer des avions « verts », c’est-à-dire des avions 100 % électriques. Des avions électriques pour deux personnes peuvent déjà voler dans le ciel en toute sécurité. Toutefois, des avions avec une grande capacité sur des vols longs courriers restent encore un défi.
En juin 2023, des avions verts ont pu faire les premières démonstrations au Salon du Bourget. Rechargeables à partir d’un superchargeur, ces avions utilisent l’électrique pour le décollage et l’atterrissage. Le kérosène est encore utile pendant tout le voyage. Ainsi, une aviation verte répandue à grande échelle relève encore plus d’un futur lointain.